Sophie RIEHL

Courrier du cœur

Auteure de la publication

Sujet

Bonjour à tous,

Voilà 15 ans environ que je n’ai plus de contact avec ma famille et mes deux sœurs en particulier, mes parents sont décédés.

C’est suite au décès de ma mère que les tensions se sont cristallisées, sur fond de succession douteuse et à mon désavantage. Tout est resté dans le non dit…

Avant ce décès les relations familiales étaient déjà très difficiles. Je me suis senti longtemps étouffé par ma mère et dénigré par mon père …. jalousé par mes deux sœurs aînées, avec qui je n’ai plus d’échange, ni d’ailleurs avec mes neveux et nièces. Ce qui me parait le plus lourd car il n’y a eu aucun conflit avec eux, que des bons souvenirs de leurs enfances.

Ils suivent, je présume, une injonction familiale de mise à distance, car j’ai tenté en vain de renoué le contact avec la jeune génération.

Merci de partager avec moi ce fardeau de vie, avec laquelle je reste reconnaissant malgré ces épreuves. Le simple fait d’avoir écrit ici m’a soulagé, grâce à cet espace d’échange de cœurs. Merci à Sophie de l’avoir permis et à vous tous qui me soutenez en me lisant.
Patrice

 

Réponse :

Bonjour Patrice,

Les relations familiales peuvent être complexes. Nous sommes des êtres uniques ; simplement si nous n’avons pas été reconnu dans cette unicité dès notre enfance, nous avons l’impression en fait d’être différent des autres. Cette différence nous amène à nous sentir incompris. Nous nous construisons comme nous le pouvons dans un monde à part, sans véritablement de référence extérieure. Cela s’accentue par l’éducation scolaire qui ne développe pas l’unicité, mais la comparaison et la compétition.

Et puis nous pouvons avoir des frères et sœurs et raconter une histoire différente (c’est la même chose dans le couple :-)) ; car nous percevons notre environnement à partir de nos perceptions uniques. Donc si la personnalité n’a pas été suffisamment nourrie par l’amour et les encouragements, l’approbation de son entourage, nous vivons au milieu des autres mais à côté, en gardant un grand sentiment de solitude. Il faut comprendre et accepter que ce sont des mondes qui ne se rencontrent pas car ils sont trop éloignés les uns des autres.

Ainsi, tu vois c’est un deuil à faire, accepter que la rencontre vibratoire avec ta famille n’ait pas eu lieu. Ensuite, c’est de prendre conscience de la manière dont cela t’a affecté. Ton enfant intérieur a vécu de l’humiliation par rapport à l’attitude du père et un conflit intérieur par rapport à la mère qui ne te permettait pas d’exister pour toi. Plus tu seras dans l’accueil et la reconnaissance de cet affect, plus tu auras le pouvoir de t’en libérer. Ainsi tu vas pouvoir guérir de ces blessures en temps qu’adulte. Ensuite pour que ta guérison soit totale, rejoins aussi ton enfant int

érieur pour le consoler, l’encourager et lui donner la permission d’être lui-même ; même entouré de sa famille.

Ressens que tu es unique et que tu peux partager tes talents et tes qualités avec les autres. Visualises-toi être accueilli tel que

tu es, avec bienveillance et chaleur. Tu changeras ainsi ta relation aux autres en transformant tes mondes intérieurs. Je perçois que cela est difficile avec ta famille notamment la relation à tes sœurs et que cela te manque. Plus tu te reconnaîtras, tu te valideras (la confiance, le sentiment de fierté d’être soi), plus la blessure s’effacera. Ensuite, une fois que tu seras en paix avec leur comportement et que tu sauras te reconnaître même si l’autre ne le fait pas, envoie simplement l’Amour Divin sur la situation en demandant le meilleur pour tous. Celle-ci ne pourra que se transformer.

Je te remercie pour ton témoignage qui concerne de très nombreuses personnes qui se sont senties différentes, à part, et n’ont pas réussi à trouver leur place dans leur famille.

Bonne continuation dans la lumière de Vie.

 

6 réponses

  1. oui, faire le deuil et envoyer des pensées de paix, sérénité … longtemps déjà que j’en suis là mais merci à vous deux de l’avoir si bien exprimé

  2. j’ai fait un break avec la famille de ma mère décédée il y a deux ans car il y avait des non dits mais je ne sens pas mieux pour autant car ils me manquent

  3. Bonjour à tous les « UN » et « UNE » et merci à Sophie pour cette explication « lumineuse ».
    Je dis « lumineuse », car, outre le fait, capital, de nous aider à « y voir plus clair » en nous-mêmes, elle m’a fait penser à la lumière de l’Arc-en-Ciel qui surgit sur le fond sombre d’un ciel orageux. Il a une multitude de couleurs (dont certaines d’ailleurs qui échappent à notre perception) ; chacune est UNE, différente d’une autre. Chacune de ces couleurs nous plait ou nous attire plus ou moins, mais nous l’acceptons quand même ; d’ailleurs nous ne nous posons même pas la question, car il est évident qu’elle est indispensable à l’existence de l’Arc-en-Ciel, lui-même UN, superbe « Pont d’Alliance » entre la Nature et nous, et qui annonce la fin de l’orage.
    Plein de Lumière et d’Amour (Inconditionnel) à Chaqu’UN et Chaqu’UNE.

  4. Merci Sophie, bonjour Patrice et bon courage. Méprisée par ma famille, humiliée à l’école, j’ai cru être passée « au-dessus » de cela jusqu’à ce que la médiation du miroir me fasse prendre conscience que je me voyais comme un déchet tout noir, cette vison choc a été immédiatement suivie d’une autre image de moi qui se respecte et s’aime…il ne suffit pas de pardonner il faut prendre conscience qu’on ne s’aime pas (même si on croit « intellectuellement » se respecter afin de pouvoir enfin s’aimer…au point des respecter l’autre dans son manque d’amour. Un jour mon fils de 7 ans que j’avais invité à réfléchir sur ce qu’il venait de faire (bousculer violemment sa sœur)ressort de sa chambre et me dit « maman j’ai tout compris, la méchanceté n’existe pas c’est seulement le cœur qui est en retard »..méchanceté est un mot que je n’avais absolument pas prononcé bien sûr…mais je sais à quel point ta situation peut-être oppressante malgré nos efforts pour la rendre « légère.tu y es presque j’en suis sure, avec amour… Catherine.

  5. Courage cher Patrice, je voudrais te dire toute ma compehension et mon empathie devant ta situation familiale, car, moi aussi je suis passee par la rupture de mes soeurs apres le deces de ma mere et cele me rendait tres triste et impuissante! Puis, j’ai compris qu’elles souffraient, comme moi, de blessures de rejet, d’abandon, d’injustice.. et j’ai commence a regarder, en face, toutes ces emotions qui m’empechaient d’etre heureuse! Je les ai prises dans mes bras et leur ai apporte douceur, bienveillance et compassion! Cela a pris du temps, mais aujourd’hui tout est rentre dans l’ordre, nos relations sont confortables et une de mes soeurs m’a demande pardon! (J’ai commence a lui envoyer des sms pour son anniversaire et a Noel), elle en a ete touchee! Je m’honore pour le courage d’avoir choisi cette situation.. et je remercie la Vie qui prend soin de chacun a chaque instant! Mercie Sophie pour ton aide, je suis attentivement toutes tes meditations sur le Grand Changement et je dois dire que mon regard sur la vie a bien change depuis 1 annee! Bien coeurdialement!

  6. Merci Patrice pour ton témoignage,ceci fait echo a la mienne. Merci Sophie pour tout ce que tu fais pour Nous!

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